[Cannes 2025] La Quinzaine des Cinéastes annonce sa sélection officielle

La Quinzaine des Cinéastes dévoile une édition audacieuse et éclectique
La Quinzaine des Cinéastes, section parallèle emblématique du Festival de Cannes, a révélé sa sélection pour sa 57e édition, qui se tiendra du 14 au 24 mai 2025. Fidèle à sa mission de défricheur de talents et de défenseur d’un cinéma audacieux, la Quinzaine promet une programmation riche en découvertes, avec 18 longs-métrages et 10 courts et moyens-métrages, reflétant la vitalité du cinéma mondial.

Une ouverture sous le signe de l’héritage et de l’émotion
La Quinzaine s’ouvrira avec Enzo, un film poignant initié par Laurent Cantet, Palme d’or 2008 pour Entre les murs, et achevé par son collaborateur et ami Robin Campillo (120 battements par minute) après le décès de Cantet en avril 2024. Ce long-métrage, porté par le jeune acteur Eloy Pohu, suit un apprenti maçon de 16 ans à La Ciotat, en quête d’émancipation face à un milieu familial oppressant. « Ce film incarne l’esprit de la Quinzaine : un cinéma ancré dans le réel, porté par des voix singulières », a déclaré Julien Rejl, délégué général de la Quinzaine.

Une sélection plurielle et engagée
Sur les 1 605 longs-métrages et 2 534 courts et moyens-métrages visionnés, la sélection 2025 met en lumière une diversité de regards et de récits. Parmi les temps forts, on note la présence de L’Engloutie, premier long-métrage de la réalisatrice française Louise Hémon, qui explore des territoires narratifs audacieux, et Miroirs No.3 de Christian Petzold, habitué de la Berlinale, qui fait une incursion remarquée à Cannes. Huit premiers films figurent dans la sélection, témoignant de l’engagement de la Quinzaine à soutenir les nouveaux talents.

La sélection inclut également des œuvres venues du monde entier, célébrant ce que Julien Rejl décrit comme « une vivacité cinématographique inestimable ». Parmi elles, quatre courts-métrages brésiliens produits dans le cadre du programme Directors’ Factory Ceará Brasil, parrainé par le cinéaste Karim Aïnouz, marquent l’ouverture internationale de la Quinzaine.

Une affiche signée Harmony Korine
L’affiche de cette édition, conçue par le cinéaste américain Harmony Korine (Spring Breakers), incarne l’esprit subversif et pop de la Quinzaine. Mettant en scène deux personnages baptisés « Twitchys », elle mêle couleurs éclatantes et esthétique hybride, à l’image du cinéma défendu par la section. « Harmony Korine subvertit la culture pop avec une énergie qui résonne avec notre vision », souligne l’équipe de la Quinzaine.

Un hommage à Todd Haynes et des projections à venir
La Société des Réalisatrices et Réalisateurs de Films (SRF) remettra le prestigieux Carrosse d’Or 2025 à Todd Haynes lors de la cérémonie d’ouverture, saluant son audace et son apport au cinéma indépendant américain. Par ailleurs, comme chaque année, la sélection de la Quinzaine sera projetée à Paris dès le 11 juin 2025 au Forum des Images, offrant aux cinéphiles parisiens une avant-première des œuvres découvertes à Cannes.

Une célébration du cinéma indépendant
Dans un contexte où les cinéastes et producteurs rencontrent des difficultés croissantes pour financer leurs projets, la Quinzaine des Cinéastes 2025 se veut un espace de résistance et de célébration. « Le cinéma continue d’être en avance sur son temps, complexifiant les thématiques plutôt que de simplifier les discours », a affirmé Julien Rejl, soulignant la richesse de la création mondiale.

Découvrez la sélection en détails :

COURTS & MOYENS MÉTRAGES 
+10K de Gala Hernández López
BEFORE THE SEA FORGETS de Ngọc Duy Lê
THE BODY de Louris van de Geer
BREAD WILL WALK (Le pain se lève) de Alex Boya
CŒUR BLEU (Blue Heart) de Samuel Suffren
KARMASH (کرمش) de Aleem Bukhari
LOYNES de Dorian Jespers
LA MORT DU POISSON (Death of the Fish) de Eva Lusbaronian
NERVOUS ENERGY de Eve Liu
WHEN THE GEESE FLEW de Arthur Gay


LONGS MÉTRAGES
ENZO de Laurent Cantet, réalisé par Robin Campillo – film d’ouverture
AMOUR APOCALYPSE (Peak Everything) de Anne Émond
BRAND NEW LANDSCAPE (見はらし世代) de Yuiga Danzuka – premier long métrage
CLASSE MOYENNE (The Party’s Over!) de Antony Cordier
DANGEROUS ANIMALS de Sean Byrne
LA DANSE DES RENARDS (Wild Foxes) de Valéry Carnoy – premier long métrage
L’ENGLOUTIE (The Girl in the Snow) de Louise Hémon – premier long métrage
LES FILLES DÉSIR (The Girls We Want) de Prïncia Car – premier long métrage
GIRL ON EDGE (Hua yang shao nv sha ren shi jian) de Jinghao Zhou – premier long métrage
INDOMPTABLES de Thomas Ngijol
KOKUHO de Lee Sang-il
LUCKY LU de Lloyd Lee Choi – premier long métrage
MILITANTROPOS de Yelizaveta Smith, Alina Gorlova & Simon Mozgovyi
MIROIRS No. 3 (Mirrors No. 3 ) de Christian Petzold
LA MORT N’EXISTE PAS (Death Does Not Exist) de Félix Dufour-Laperrière
THE PRESIDENT’S CAKE (Mamlaket al-Qasab) de Hasan Hadi – premier long métrage
QUE MA VOLONTÉ SOIT FAITE (Her Will Be Done) de Julia Kowalski
SORRY, BABY de Eva Victor – premier long métrage – film de clôture